Fumel

Fumel honore ses Résistants : sur le Chemin de Mémoire

rue Georges Kuntz



 rue John Torikian

    Outre la rue John Torikian, dont vous pouvez lire l’article qui lui est consacré, Fumel a aussi rendu hommage à Georges Kuntz en donnant son nom à une rue de la ville.

    Georges Kuntz est né le 7 février 1917 à Châlons-sur-Marne. Il travaille à l'usine SMMP de Fumel. Au moment où il rejoint la Résistance, il est marié, a des enfants et vit à Libos.

    Georges Kuntz est le capitaine de la Première Compagnie du groupe FFI « Geoffroy », créé au sein de la SMMP par Jean Vermont en 1943. Durant l'été 1944, il participe aux opérations de neutralisation des voies de communication empruntant la vallée de la Garonne, à l'Est d'Agen. Le capitaine Pierre Montès fait le récit de la journée du 15 août 1944 au cours de laquelle Georges Kuntz trouve la mort : « Le but de notre mission de reconnaissance était de préparer le sabotage de l'axe Bordeaux-Agen-Toulouse afin d'interdire tout déplacement des troupes allemandes ou de la Milice. Une unité allemande assez importante s'était installée sur les crêtes de Laspeyres et avait disposé en avant d'elle, une antenne de 15 ou 20 hommes. Ce poste avancé nous a laissé passer. Nous n'avons compris cela, qu'après »

    Le commandant Vermont, alias « Groffroy », poursuit le récit des combats : « […] Kuntz a été tué à quelques mètres des voitures, juste à côté de moi, la mitrailleuse allemande étant très proche, il a été pratiquement haché en deux [...]. »

Son corps, retrouvé non loin de là à Lamagistère quelques jours plus tard, est alors enterré au cimetière de Libos, à côté de Jean Torikian. Le directeur de la SMMP fait réaliser l'encadrement des tombes dans les ateliers de l'usine.

Discours prononcé aux obsèques du Capitaine Kuntz par le lieutenant Guitard du bataillon « Geoffroy »

« Au nom du commandant GEOFFROY,

Je viens dire un dernier au-revoir au capitaine Kuntz, Mort pour la France, le 15 août, au cours d'une mission de reconnaissance près du village de Laspeyres.

Comme notre camarade Guy Redoulès, il fut un des pionniers de la Résistance.

Lorrain et officier d'artillerie, il n'accepta jamais la défaite de 1940 et le joug allemand.

D'une activité débordante, il accomplit avec joie et fierté les missions qui lui furent confiées, en dépit de l'action sournoise des délateurs et des traîtres.

C'était un Français sans tache, nanti des plus hautes qualités morales, qui firent de lui un chef de la Résistance, aimé et respecté.

Vous pouvez tous, sans crainte et sans honte, vous incliner bien bas devant la dépouille de ce héros qui n'eut qu'un but : rendre la France aux Français, libre de toute entrave.

C'était un patriote.

A tous, il montra et montre encore le chemin du devoir et de l'honneur.

Adieu, Kuntz, emportez dans la tombe l'hommage et le respect de tous. Dormez en paix dans cette terre de France qui vous fut si chère.

Soyez fière, Madame et vous, chers petits, les Martyrs sont des êtres qu'on n'oublie jamais et leur sacrifice n'est jamais vain. »

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